CDF. J.Champagne : « Gap, une belle équipe »
26 Jan 2023 12:00 / A LA UNE, ACTUALITÉS, COUPE DE FRANCE MASCULINE
Le capitaine des Brûleurs de Loups de Grenoble, Joel Champagne, évoque le parcours grenoblois jusqu’à l’AccorArena et le duel « très serré » qui attend les BDL contre les Rapaces en finale de Coupe de France.
Crédit photo : Fabien Baldino
Comment sens-tu le groupe à quelques jours de la finale de Coupe de France ?
Nous sommes très excités et avons hâte de vivre cet évènement. Les matchs de Synerglace Ligue Magnus avant ce week-end nous permettent de bien nous préparer et de ne pas trop y penser pour l’instant.
Pour vous qualifier, vous avez eu un parcours assez difficile avec notamment trois clubs de Synerglace Ligue Magnus sur votre chemin. Il fallait éviter le piège, où vous aviez souvent chuté ces dernières années…
Effectivement, on avait notamment été éliminé par Nice et Anglet les saisons précédentes. C’est un tournoi très dur car tout se joue à chaque tour sur un match sec, ce qui rend l’accès à la finale difficile. On ne peut pas se permettre de passer à côté d’un match contrairement à une série de playoffs par exemple. Dans une série en 7 matchs, on peut « tourner la page » après une défaite et se remettre tout de suite dedans ensuite. Là non. Il va falloir bien se préparer et être concentré tout le long pour remporter cette finale. Ce sont des matchs très plaisants et motivants à jouer.
La demi-finale contre le tenant du titre Angers s’est jouée aux tirs au but après un match avec beaucoup d’intensité et de suspense. Comment as-tu vécu la rencontre ?
Ça m’a rappelé la finale de Synerglace Ligue Magnus l’année passée lorsque l’on gagne deux matchs de suite chez eux aux tirs au but (ndlr : lors des 3 et 4ème matchs). On a de la chance contre eux aux TAB puisqu’on avait aussi gagné après la prolongation en début de saison (ndlr : 4-3, le 23 octobre). En demi, j’étais assez confiant durant toute la rencontre mais j’avoue qu’une fois au penalty je me suis dit « Ce n’est peut-être pas notre tour ce soir » (rires). La meilleure équipe ne gagne pas forcément aux pénaltys, c’est un petit peu de la chance. On a réussi à les remporter et tant mieux !
Joel Champagne (à gauche) au coup d’envoi fictif de la demi-finale (Crédit : Théo Bariller-Krine)
C’était la fête dans le vestiaire après cette victoire ?
Le club n’avait pas joué de finale de Coupe depuis 2017, alors oui bien sûr ! C’était l’un de nos objectifs, avec la CHL et le titre de champion de France. En tant que club ambitieux on se doit de se fixer des objectifs élevés, comme d’accéder aux finales. Maintenant on va tout faire pour gagner !
Sur quoi va se jouer cette finale ?
Ce sera un match très serré également. Gap est une belle équipe, homogène, avec un très bon gardien, une bonne défense et une bonne attaque. Les deux équipes ont des attaques efficaces qui savent marquer des buts. J’imagine donc que l’équipe qui soulèvera le trophée sera celle qui défendra le mieux.
Gap a gagné une manche (2-1prl) et Grenoble deux (4-0 et 4-1) depuis le début de saison. Que retiens-tu de ces trois premiers duels en SLM ?
Les matchs étaient très disputés, même ceux chez nous où l’on fait la différence uniquement en fin de match. Gap fait preuve de constance, on sait qu’ils vont livrer le même style de jeu tout le long du match. Ils travaillent très fort, même lorsqu’ils sont menés. Il ne faudra pas se relâcher.
Joel Champagne en plein face-off (Crédit : Fabien Baldino)
En tant que Grenoblois et candidat naturel au titre, c’était frustrant de voir les autres équipes jouer la finale à l’AccorArena et pas vous ?
Pas particulièrement, même si on a toujours envie de jouer ces matchs « différents ». Quand tu es éliminé tu dois penser directement à autre chose pour te reconcentrer sur le championnat. Il n’y a que deux équipes sur une cinquantaine qui accèdent à la finale, donc c’est presque du bonus.
Tu as déjà disputé une finale de Coupe de France, mais elle s’était jouée à Marseille. As-tu déjà joué devant plus de 10 000 personnes ?
Effectivement, j’avais déjà fait une finale avec Amiens (ndlr : victoire 5-3 de Rouen) en 2014 mais elle était délocalisée à Marseille. Plus tôt dans ma carrière en Junior à Québec et également aux Etats-Unis, j’ai déjà joué devant 15 000 personnes oui. C’est toujours fun et particulièrement plaisant à jouer.
Joel Champagne lors de la finale de Coupe de France en 2015 contre Rouen (Crédit : Ludovic Beyan et Marie Brunel)
C’est une pression supplémentaire ou, au contraire, un boost de motivation ?
Plutôt un boost… Mais quoiqu’il arrive en tant que joueur, on ne fait plus vraiment attention au public une fois qu’on est sur la glace. On est focus sur le jeu même si on a bien conscience de ce qu’il se passe autour. Il faudra que cet environnement ait un impact positif sur le match, et pas que cela nous bride !
Un petit mot pour les supporters grenoblois qui font le déplacement pour vous soutenir ?
On espère les entendre autant qu’à Polesud ! On sait qu’ils se déplacent en nombre pour venir nous supporter (ndlr : environ 700 supporters grenoblois feront le déplacement) donc on a hâte de les voir garnir les tribunes de la patinoire. On donnera tout pour pouvoir célébrer avec eux après le match.
Entretien réalisé le 20 janvier 2023
Joel Champagne en bref :
- Né le 24 janvier 1990 au Canada
- Carrière en France : Amiens (2014-2017), Grenoble (2017 – ?)
- Statistiques en saison régulière de Synerglace Ligue Magnus : 319 matchs pour 387 points (dont 152 buts)
- Palmarès : Champion de France 2019 et 2022 avec Grenoble, Meilleur assistant en 2016 (Amiens) et 2019 (Grenoble), Meilleur buteur en 2018 (Grenoble)
Tout savoir autour de la finale
- Interview de Cédric Custosse, vainqueur du trophée Pete Laliberté à quatre reprises
- Le parcours des finalistes
- Interview de Romain Gutierrez, capitaine des Rapaces de Gap
- Chanson de Monsieur Dako spécialement conçue pour la finale
Finale de Coupe de France à l’Accor Arena
- Dimanche 29 janvier : Gap – Grenoble (15h00)